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Fabriqué en France par le fabricant des tours et fraiseuses Vernier, le MiniShape a été construit en 3 versions : le MS25, 28 et 30. Les trois versions étaient identiques, à l'exception de la longueur du coulisseau, et par la même de sa course. Comme aux Royaume-Unis, avec les étaux limeurs Boxford, la plupart des MiniShapes étaient destinés aux écoles et établissements d'apprentissage. Ils étaient encore construit, parait-il, dans les années 70. Exceptionnellement bien conçu, bien fini et monté sur un très solide socle en fonte, le MiniShape illustré sur cette page et la suivante est un modèle MS25 de 455Kg. Le moteur triphasé de 1.3Ch est inclus dans le bâti, et accessible par une porte située à l'arrière de la machine. Il entraîne le coulisseau et le système d'avance par le biais d'un train de pignons interchangeables. Signe de qualité, le fabricant à prévu une pompe hydraulique entrainée par le moteur, dont le rôle est la lubrification des glissières du coulisseau et des éléments internes. Une table basculante était disponible en option, comme montré dans les images ci-dessous. Ce MS25 avait une course maximum de 270mm, même si la course utile était plutôt de 260mm. La course transversale de la table était de 305mm, et 200mm en vertical. La table était supportée à l'avant par un guide rectangulaire réglable en hauteur, et équipée de trois rainures en T sur la face du dessus. Sur le côté droit, un V et 4 grandes rainures sont prévues. L'étau fourni par le fabricant était bien proportionné, et équipé d'une base tournante graduée. Les 4 rainures de fixation de l'étau permettaient une grande variété d'ajustement. Huit vitesses de coulisseau étaient disponibles grâce aux 8 pignons rangés par paires dans le socle, savamment accrochés sur la porte de ce dernier. Les vitesses de travail sont 32, 40, 50, 70, 85, 120, 145 et 180 coups par minute. L'avance transversale était inversable et réglable de 0.1 à 0.5mm par coup. Un raffinement appréciable sur le MiniShape était le système d'avance inclus dans la cuirasse, plutôt que d'avoir un appareillage externe, comme sur la plupart des autres machines. Les mouvements manuels de la table se font grâce à une clef à 4 dents, qui s'utilise d'ailleurs pour le réglage de la course du coulisseau, et son positionnement. Sur ces deux derniers réglages, des ressorts permettaient l'éjection de la clef en cas d'oubli, afin d'assurer la sécurité de l'opérateur. Capable de pivoter de 60° à gauche comme à droite, le porte outil était de style « américain », un style commun à de nombreux étaux limeurs. Son pivotement est lu sur une règle graduée très lisible, en blanc sur fond noir, et permettait une distance maximum entre l'outil et la table égale à 200mm. La course du porte outil était de 70mm, réglable par un tambour gradué en 0.1mm. Il acceptait des outils d'une section maximum de 22 X 12mm. D'une façon peu courante, le fabricant fournissait un œillet de levage à fixer sur le coulisseau, à la place de la poignée de serrage.
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